Les collections proposées par les trois créatrices à la cathédrale américaine de Paris, lors de la dernière fashion week, se veulent en lien avec la nature : une nature fragile mais qu’elles rendent belle et élégante avec des modèles précieux , et somptueux.
La Metamorphose : Le chant des océans
Les deux sœurs polonaises, Eva Cawkowska et Malgorzata Szcesna, ont à nouveau sublimé la femme dans le lieu prestigieux de la Cathédrale américaine de Paris. Elles ont fait sortir les modèles du fond des océans, en leur donnant l’apparence de sirènes. Les robes de la collection La Métamorphose sont des modèles de soirées, de ces modèles uniques qui transforment et métamorphosent la femme.
Sorties des océans, les mannequins naïades défilent dans des robes fluides, reflétant la couleur des océans, dans des tons vert d’eau, pour aller jusqu’au bleu nuit, et profond du noir des abysses.
Certaines robes sont scintillantes, perlées et brodées avec comme inspiration le filet d’un pêcheur aux perles précieuses, à l’image de gouttes ensoleillées. Ces robes faites à la main, imitant les vagues, ont la douceur et la blancheur de l’écume. Elles ondoient et présentent des décolletés profonds. Telle une danse des sirènes, ces robes fluides sont une beauté venue de la fragilité des océans et c’est aussi ce que veulent démontrer les créatrices.
Valeriya : Le futur antérieur
Les modèles sont à la fois classiques et très modernes avec des détails et éléments audacieux en lien avec le futur mais faisant référence pour certains détails au passé. Les tailles sont soulignées, en particulier par des ceintures avec un écusson en forme de couronne comme symbole. Les couleurs sont dans des tons noirs et blancs qui donnent beaucoup d’élégance à l’ensemble composé de tissus d’hiver et notamment de laine. La créatrice mêle des formes asymétriques étonnantes qui relient également le passé au futur. Parfois la tenue se prolonge avec une traine, clin d’œil des cours royales, comme pour le symbole de cette marque. Les fans de « Chanel » apprécieront la collection et s’y retrouveront avec cette élégance et beauté qui doit relier le passé au futur.
Lena Erziak : Mycelium
La créatrice reprend dans cette collection les symboles qu’elle aime : les volumes vertigineux, avec des nœuds géants, ou des plumes à profusion et des robes dans des tissus opulents comme les taffetas. Avec « Mycelium » elle symbolise les filaments précieux qui relient les éléments entre eux et notamment la nature, avec des tissus précieux en soie, et souvent plissés. Les couleurs sont franches et diverses. A noter, les modèles avec l’extraordinaire volume de plumes, qui sont cousues à la main une par une. On retrouve chez Léna Erziak , comme chez les autres créatrices le lien avec la nature dans la dénomination de sa collection . Le mycelium se trouve dans les forêts par exemple et peut composer une toile monumentale, comme le fait la créatrice de façon minutieuse et précieuse.
Qui dit filament sous-entend aussi une certaine fragilité : fragilité du climat et de ces magnifiques robes pour relier l’humain à la nature.
Ysabelle J.
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